Archives de catégorie : Non classé

Groupe de travail sur la Fonction Club, à Tours

Une Bibliothèque pour la psychanalyse, Tours, 2023-2024.

Dans ce groupe, nous proposons d’aborder ce que la psychothérapie institutionnelle a appelé la fonction club en dégageant quatre perspectives :

  1. Du point de vue du travail clinique quotidien de nos lieux,
  2. du point de vue de la théorisation des pratiques du club et de la production de concept métapsychologiques s’y rapportant ,
  3. du point de vue de l’histoire de ce type de dispositifs et de ses variations et , enfin,
  4. du point de vue de ce qu’elle représente comme potentielle invention politique.

 

Nous nous rencontrerons tous les mois un jeudi soir de 19h à 21h30. Au local de la BPP,

salle Bernard Casanova de l’association – 46, rue de la Fosse Marine – 37100 TOURS

Dates des rencontres :

28 septembre,

26 octobre,

23 novembre,

14 décembre,

25 janvier,

15 février,

14 mars,

18 avril,

23 mai

et 20 juin.

 

Deux samedi dans l’année nous proposerons une rencontre d’une journée au cours de laquelle nous accueillerons un ou plusieurs collectifs qui viendront exposer une question qui les parcoure et qu’ils souhaitent mettre au travail avec nous.

Première date : le samedi 20 mai 2024 de 10h à 17h.

 

Le groupe est ouvert à toute personne animée par ces questions.

 

Pour toute demande de renseignements, vous adresser à Amélie Doucet, secrétaire générale du groupe : amelie.doucet@gmail.com

 

Amélie Doucet, Nicolas Guillin, Maïder Leroux, Luis Tome et Benjamin Royer

Retrouvez l’annonce et l’argumentaire ici : Argument groupe CLUBS

Publication : Une pédagogie pour le XXIe siècle Pratiquer la pédagogie institutionnelle dans l’enseignement supérieur

Une pédagogie pour le XXIe siècle
Pratiquer la pédagogie institutionnelle
dans l’enseignement supérieur

À l’université comme dans tous les lieux de l’enseignement supérieur, des questions se répètent : comment mettre en œuvre les conditions adéquates pour une véritable appropriation individuelle des connaissances ? Comment conjuguer la mise en œuvre de dispositifs collectifs avec la volonté de favoriser l’émergence des singularités ? Pratiquer la pédagogie institutionnelle dans l’enseignement supérieur, c’est possible, et cela permet de répondre en partie à ces défis.
Ce livre s’adresse aux chercheuses et chercheurs qui enseignent dans le supérieur, aux professionnelle-s des formations post-baccalauréat, à celles et ceux qui travaillent dans tous les secteurs de la formation aux «métiers du lien » ainsi qu’aux étudiantes de ces diverses filières. Par ses mises au point sur les principales « institutions »de l’approche pédagogique fondée par Aïda Vasquez, Fernand Oury et quelques autres, ce livre se destine aussi à toutes celles et ceux qui s’intéressent à la pédagogie.

Les auteurs

Arnaud Dubois est professeur des universités en sciences de l’éducation et de la formation (Université de Rouen-Normandie)
Patrick Geffard est professeur émérite en sciences de l’éducation et de la formation (Université Paris 8)
Gerald Schlemminger est professeur émérite en Sciences du langage et Sciences de l’éducation (École supérieure de pédagogie de Karlsruhe, Allemagne)

Disponible en librairie
ou sur le site de Champ social

Soutenez notre classe découverte autogérée dans le Puy-de-Dôme

Les enfants de Colette Magny dans le Puy-de-Dôme

Salut à tous et toutes,

Depuis le début de l’année, mes élèves de CM1-CM2 organisent une classe
découverte pour partir 6 jours dans le Puy-de-Dôme.

De la prise de décision en conseil, en passant par l’étude pour le
transport et l’écriture de lettres de subventions, l’organisation d’une
brocantes, le calcul du budget, les élèves sont vraiment très impliqués
dans cette organisation compliquée. Une belle aventure pédagogique !

Les accomptes sont payés, quelques subventions reçues, les billets de
train (presque) réservés… mais il nous manque encore 1500€ a minima.
Bref, puisqu’il n’y a pas d’argent de l’éducation nationale dédié au
fait de sortir de notre cité, on est obligé de faire appel à la
solidarité ! Solidarité avec les enfants de la cité Curial ! Solidarité
avec les CM1-CM2 qui prennent leur destin en main !

Bref, nous avons une cagnotte en ligne, n’hésitez pas à l’abonder et/ou
la partager (par mail ou sur vos réseaux) !

La cagnotte et le détail du projet sont ici :
https://trousseaprojets.fr/projet/6272

Petit rappel financier : les dons sont déductibles des impôts à 60 %
(aussi pour les entreprises) !

Bise et merci à tous et toutes,

Arthur

Campagne de financement participatif, film Les Semailles

Les Semailles
La pédagogie institutionnelle à l’école de Javrezac
Un film d’Anouk Ribas et Charlotte Aristide

La campagne de financement participatif pour la production du film va se terminer bientôt, mais il est toujours possible d’apporter son soutien.
Toutes les informations pratiques sont là :
https://fr.ulule.com/les-semailles/

Informations sur le film :
https://lessemailles.fr/

Les bonus sont accessibles gratuitement en ligne, sur le site du film

Les bonus du film, à savoir neuf entretiens intégraux dont certains ont servi au montage du film mais dont la plupart sont inédits, sont accessibles gratuitement.

Ces derniers, notamment les témoignages des institutrices qui n’avaient pas pu s’exprimer à l’époque, abordent plus en profondeur la pédagogie institutionnelle, à la fois dans ses aspects pratiques et à travers l’histoire de l’école. Ces bonus permettent aussi de faire retour sur la fin de l’école. Ils sont un complément au film, publié en trois volets :

1) 21 février 2023 – Récits rétrospectifs- Les enseignant.e.s de Javrezac : les époux Girard, Annick Marteau, Christelle Baron

2) 7 mars 2023 – Récits sur le vif – Annick Marteau, Christelle Baron, Maurice Marteau.

3) 20 mars 2023 – Récits de témoins – Raymond Bénévent – Michel Lecarpentier- Maurice Marteau

Les Semailles est accessible à l’achat ou à la location sur Viméo à l’adresse suivante :

RAPPEL : Séminaire “Le concept d’institution…” – Séance conclusive – mercredi 18 mai 2022 – 17h15-19h30

Séminaire LE CONCEPT D’INSTITUTION dans les pratiques de l’institutionnel

RAPPEL : mercredi 18 mai 2022 – 17h15-19h30

Séminaire ouvert – à suivre en présentiel ou à distance, en direct :

https://www.youtube.com/channel/UCEAR4BxvMQWOGFLHhQp6_5g

Séance conclusive du séminaire, préparée par le comité d’orientation

Pascal Fugier, Laurence Gavarini, Patrick Geffard, Philippe Jubin,

Gilles Monceau, Bruno Robbes, Benjamin Royer, Dominique Samson

animation : Bruno Robbes, Dominique Samson

Préparée avec soin, cette séance conclusive portera un regard à la fois rétrospectif et prospectif sur les trois années de ce séminaire, qui avait pour projet initial de faire dialoguer les courants institutionnalistes présents au sein du laboratoire EMA. Nous constaterons que le contrat a été rempli et même dépassé, grâce aux intervenants conviés et aux problématiques abordées, qui nous ont conduits bien au-delà de nos frontières…

Dans cette séance, élaborée à partir de la ré-écoute de tous les échanges qui ont suivi les interventions, nous ferons quelques premiers constats à propos de ces courants, de leurs terrains d’exercice, de leur histoire, des concepts et des pratiques qu’ils portent dans les espaces scientifique et professionnel. Puis partant des questions « Quelles lignes de force retenez-vous de l’ensemble des séances ? et « Qu’est-ce qu’a apporté la confrontation des différents courants institutionnalistes ? », nous examinerons des points communs et des différences entre ces courants. Enfin, nous évoquerons quelques pistes à explorer, en matière de recherche et de pratiques professionnelles, retenues à l’issue de ce séminaire. Une publication reprenant l’ensemble des interventions et discussions produites lors de ce séminaire est d’ores et déjà en préparation.


Contacts :
Bruno Robbes, PU en Sciences de l’éducation, Laboratoire EMA (EA 4507) :

bruno.robbes@cyu.fr

HOMMAGE – Jacques Pain, figure inspirante de la pédagogie et des sciences de l’éducation

Ce dimanche 17 janvier 2021, Jacques Pain, professeur honoraire en Sciences de l’éducation à l’université Paris Nanterre, « a rejoint le ciel des pédagogues après une longue nuit de lutte », selon les mots de son épouse Christine qui a annoncé son décès à ses amis. Nous lui devons tous beaucoup : c’était, à tous égards, un vrai pédagogue, chaleureux, toujours présent auprès de ceux et celles qui avaient besoin de lui. C’était un homme qu’on n’oubliait pas : tendre et truculent à la fois, fidèle en amitié et soucieux de contribuer, de manière constructive, aux initiatives éducatives qui, dans le monde entier, promeuvent l’émancipation et la coopération. Car Jacques était tout à la fois, un militant et un chercheur infatigable : militant pour un monde plus juste et qui laisse moins d’enfants et d’adolescents au bord du chemin… et chercheur curieux et rigoureux, sans cesse en quête de nouveaux outils d’analyse et toujours habité par une exigence théorique qui lui a permis d’élaborer des modélisations infiniment précieuses.

Né le 1er juillet 1943 à Mâcon (71) dans une famille populaire, Jacques Pain apprend à lire dans une classe Freinet. Lors de ses études secondaires, à Macon puis à Nevers, il participe à des journaux lycéens, montrant un goût certain pour l’écriture et se faisant remarquer par ses positions contestataires. En 1967, il débute des études de psychologie à l’université Paris X-Nanterre. Il obtient en 1969 une licence de sciences de l’éducation dans cette même université, où cette discipline vient d’y faire son entrée. C’est à cette époque qu’il fait la rencontre décisive de Fernand Oury et découvre la pédagogie institutionnelle (PI) dans les Groupes d’Éducation Thérapeutique (GET). Bien que Fernand Oury soit d’une méfiance « primaire » à l’égard des universitaires[1], il accepte que Jacques Pain co-rédige avec lui la Chronique de l’école-caserne, publié en 1972. Leur compagnonnage ne cessera qu’avec le décès de Fernand Oury.

Militant un temps engagé au parti communiste, Jacques Pain n’en est pas moins toujours resté un esprit libre, luttant sans relâche et dans de multiples institutions, pour une éducation toujours plus émancipatrice et solidaire. Entre février et octobre 1972, il est responsable de la formation des assistants universitaires de l’université de San Salvador. Cette expérience en contexte politique extrême le marquera considérablement : il en gardera un souci constant à l’égard des plus défavorisés et une volonté inébranlable de soutenir les politiques en leur faveur. De retour en France, il enseigne au Collège d’Enseignement Technique de Cormeilles-en-Parisis (95) de 1973 à 1975. Il y pratique les techniques Freinet et la pédagogie institutionnelle. Freinet, Marx, Freud, les travaux anglo-saxons sur les groupes, la psychothérapie et l’analyse institutionnelle constituent ses points d’appui, avec les arts martiaux et la pensée japonaise. À l’époque en effet, il enseigne le karaté-do Kyokushinkai de 1973 à 1978 (alors ceinture noire 1ère dan) et approfondira sa pratique, avec quelques séjours au Japon, jusqu’à la 4e dan.

En 1979, Jacques Pain soutient un doctorat de 3e cycle en sciences de l’éducation, sous la direction de Gilles Ferry, intitulé Une formation à la pratique de l’institutionnel : Pédagogie institutionnelle et formation. Il est nommé assistant en sciences de l’éducation à Nanterre en 1981. Convaincu qu’une véritable formation des éducateurs et des enseignants se doit d’être cohérente avec les valeurs et les principes qu’elle affirme, il met en pratique le modèle de formation élaboré dans sa thèse : multiréférentialité et analyse de pratiques, mise en place d’ « institutions »…[2]. Les années 1980 sont extrêmement prolifiques. Il intervient dans d’innombrables lieux d’éducation et de formation, auprès d’équipes de professionnels dans les champs éducatifs (de l’Éducation surveillée puis de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, à la « Maison de nos enfants » en Belgique et dans des établissements de Protection sociale de l’enfance…) et pédagogiques (dans les écoles La Source à Meudon, Ganenou à Paris 11e, dans les établissements scolaires sensibles de l’académie de Versailles…). Il se joint à Françoise Dolto et à Fernand Oury pour accompagner l’école de La Neuville, dirigée par Fabienne d’Ortoli et Michel Amram[3].

En 1983, il fonde les éditions associatives Matrice, avec Daniel David et Christine Vander Borght[4]. Elles permettent de diffuser largement la pédagogie institutionnelle, ses ouvrages classiques et actuels, sans lesquels la PI ne ferait certainement pas autant parler d’elle encore aujourd’hui. Des universitaires et des praticiens reconnus y côtoient des professionnels experts. À cette période aussi, Jacques Pain participe à la création du VIRFO (Violences recherches et formations), un collectif d’une vingtaine de chercheurs et de professionnels des sciences humaines et sociales pratiquant tous un art martial ou un sport de combat. Il s’agit d’aider, aux plans professionnel et personnel, à mieux comprendre et à maîtriser les formes de violence à une époque où peu en parlent, par la mise en pratique et la théorisation au plus près des sujets et des groupes. De nombreux stages ont lieu, centrés sur l’approche de la violence dans le champ éducatif et scolaire, la formation des maîtres et des éducateurs, la pédagogie institutionnelle et les méthodes actives. Il devient maître de conférences en 1988.

En 1993, Jacques Pain soutient son doctorat d’État, Pratique de l’institutionnel, recherche-intervention et recherche-formation dans le champ éducatif, sous la direction de Jacques Natanson, puis fonde l’équipe de recherches « Crise, École, Terrains sensibles ». Professeur des universités en 1995, il est une figure incontournable de l’université Paris X-Nanterre participant à sa gouvernance, élu dans divers conseils (1992-2002), siégeant à la commission de discipline (fin des années 1990), dirigeant le service universitaire de la formation des maîtres (1989-1992). Le recteur de l’académie de Versailles le charge d’une mission sur les questions de violence en milieu scolaire entre 1992 et 1994.

Jacques Pain n’en poursuit pas moins ses activités de recherche-intervention. En France et à l’étranger, c’est un intervenant et un conférencier très demandé et apprécié. Il donne des cours dans des universités belges (Mons, Liège, Bruxelles) et suisses (Genève). Il est professeur invité dans les universités de Kyoto (Japon), de Paraïba (Brésil), de Séville (Espagne). Toujours attentif aux pratiques pédagogiques innovantes et fidèle à ses convictions, il est proche de mouvements pédagogiques tels l’ICEM, les Amis de Freinet, le GFEN ou les CEMEA. Dans ses recherches, ses interventions et ses cours, il aborde souvent des objets d’étude inédits, qu’il s’agisse du harcèlement ou du décrochage scolaire, de la sanction, de l’autorité ou de la crise. En se spécialisant sur les pratiques de l’institutionnel et la violence, il tient le yin et le yang de la condition humaine, sans oublier le politique et la psychanalyse, à laquelle les longs compagnonnages avec Jean Oury, Félix Guattari, Pierre Delion ou encore Mireille Cifali l’ont acculturé. Sa culture scientifique témoigne d’une curiosité intellectuelle éclectique et insatiable. Ses textes sont parfois ardus, mais sa production scientifique est impressionnante : 19 ouvrages, 26 ouvrages collectifs, 211 articles, 102 jurys de thèses et/ou HDR dont 19 sous sa direction[5]. Sur la forme, ses manuscrits révèlent une écriture à l’esthétique fine et toujours très lisible. Passionné de littérature, il écrivait aussi des poèmes et des romans policiers.

La pédagogie institutionnelle reste l’affaire de sa vie, son univers d’espérance en un monde plus juste et respectueux de celles et ceux que le sort a écartés. « Attention, être humain ! » écrivait-il, transposant le serment d’Hippocrate à la relation éducative pour en faire le premier invariant des pratiques de l’institutionnel[6]. Il fut l’artisan des rassemblements nationaux des groupes de pédagogie institutionnelle à l’école de la Neuville (1994), à l’INRP (2000), à Lille (2004), à la clinique de la Borde (2006). C’était un pédagogue, praticien et intellectuel, porteur d’un fort message d’humanité, comprenant la vie intérieure des sujets en mal de société bienveillante. Il savait susciter et accompagner les plus désespérés d’entre eux vers le meilleur d’eux-mêmes, pour s’effacer ensuite. Sa forte présence en faisait une figure inspirante, charismatique et iconoclaste. Il savait encore que la lutte était quotidienne, dans ce monde où aucune valeur n’est jamais définitivement acquise. C’était un homme chaleureux et qui aimait la vie.

C’est ainsi que celles et ceux qui ont été proches de lui souhaitaient lui rendre hommage, un hommage collectif.

 

Michel Amram, Fernando Andrade, Halima Belhandouz, Laurence Bergugnat, Yannick Breton, Olivier Brito, Sylvie Canat, Rémi Casanova, Mireille Cifali, Sylvain Connac, Nadine Chéron, Françoise Cros, Pierre Delion, Huguette Desmet, Danielle Emo, Édith Heveline, Jean Houssaye, Marie-Anne Hugon, Gérard Jean-Montcler, Philippe Jubin, Frédérique Landoeuer, Jean Le Gal, Daniel Hameline, Alain Lenfant, Lucien Martin, Philippe Meirieu, Fabienne d’Ortoli, Sébastien Pesce, Catherine Pochet, Jean-Pierre Pourtois, Eirick Prairat, Bernard Quérol, Bruno Robbes, Marie-France Schrèque, Fanny Salane, Alain Vulbeau

[1] Oury, F., & Pain, J. (1972). Chronique de l’école caserne. Paris : Maspéro, p. 42.

[2] Pain, J. (1982). La formation par la pratique. Pédagogie institutionnelle et formation. Vauréal : Micropolis (réédité en 1998 chez Matrice) ; Pain, J. (dir.) (1994). De la pédagogie institutionnelle à la formation des maîtres. Vigneux : Matrice.

[3] http://www.ecole-de-la-neuville.asso.fr/

[4] Aujourd’hui transférées à Champ social éditions : http://www.champsocial.com

[5] Voir son CV complet et son site : (http://www.jacques-pain.fr/jpwp/

[6] Pain, J. (2004, mars). Les invariants. Vers une pratique de l’institutionnel. Institutions, 34, 41-52, p. 44.

Séminaire LE CONCEPT D’INSTITUTION dans les pratiques de l’institutionnel

RAPPEL : mercredi 21 octobre 2020

17h15-19h15 – Université de Cergy-Pontoise – Site de Gennevilliers – ZAC de Barbanniers – Avenue Marcel Paul – Amphithéâtre

Le concept d’institution et la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury et Aïda Vasquez

intervenants : Frédéric Canac, Bruno Robbes

discutant : Patrick Geffard

La pédagogie institutionnelle initiée par Aïda Vasquez, Fernand Oury, les enseignant·e·s qui ont travaillé avec eux et ceux qui s’en réclament aujourd’hui, utilise le concept d’institution avec des significations multiples. En référence à la psychothérapie institutionnelle, Fernand Oury (2004. 1re édition 1981) précise que « Ce qui soigne ce n’est pas l’institution mais l’institutionnalisation » (p. 11). Ainsi, l’institution renvoie aux institutions internes. « L’institution est une structure élaborée par la collectivité tendant à maintenir son existence en assurant le fonctionnement d’un échange social de quelque nature qu’il soit » (Michaud, 1977, p. 33).

Mais les institutions sont aussi les « outils » que la pédagogie institutionnelle a institués, structurées en atomium, c’est-à-dire en « réseau d’institutions » (Imbert, 2010, p. 127) : techniques Freinet de travail coopératif, organisation en sous-groupes fonctionnels, ceintures de couleur donnant un statut, monnaie intérieure, fonctions et rôles, lois de fonctionnement, lieux de parole divers en particulier le conseil, lieu de décision, « institution instituante : le lieu du pouvoir réel bien que limité à la classe » (Oury, id., p. 12). Dans quelle mesure ces institutions instituées/instituantes – dont la première tâche de l’enseignant est de prendre soin – favorisent-elles ou non les différenciations et les échanges, permettant au sujet de se tenir debout ?

Quant aux institutions externes, elles relèvent souvent d’une structure pyramidale (à l’instar de la tour Eiffel), d’ « Appareils Idéologiques d’État » (Althusser, 1976) dont l’inertie et l’absurde sont sans cesse dénoncées, comme à travers l’école-caserne (Oury & Pain, 1972). Ainsi, cette pédagogie institutionnelle résiste de l’intérieur, se développant dans les interstices de l’institution École qu’elle questionne par son existence même, générant aussi des mécanismes de défense en son sein.

À travers la reprise des textes de référence et la présentation de pratiques singulières de pédagogie institutionnelle, le concept d’institution sera remis sur le métier. Qu’est-ce qui fait institution dans la classe ? Comment les institutions sont-elles portées par le groupe des élèves et l’enseignant.e ? Quels liens existent aujourd’hui avec et entre les institutions externes et internes ?

Frédéric Canac est professeur des écoles, doctorant en sciences de l’éducation à l’Université Paul Valéry de Montpellier et l’un des membres fondateurs de La Brique, Association Toulousaine de Pédagogie Institutionnelle. 

Bruno Robbes est professeur des universités en Sciences de l’éducation à CY Cergy Paris Université, laboratoire EMA (École, Mutations, Apprentissages). D’abord instituteur, il a pratiqué la pédagogie institutionnelle et reste impliqué dans ce mouvement. Il est à l’origine de la création du réseau Pédagogie Institutionnelle International (https://reseau-pi-internationa.org/), en 2016. Après avoir étudié l’autorité en éducation, il mène désormais des recherches-actions de pédagogie, accompagnant des équipes d’enseignants pratiquant des pédagogies coopératives, institutionnelles, « différentes », dans une perspective de réflexivité sur les pratiques et de production de connaissances scientifiques.

Séminaire ouvert – Possibilité de le suivre en direct : https://www.youtube.com/channel/UCEAR4BxvMQWOGFLHhQp6_5g/featured?view_as=subscriber

Contacts : Bruno Robbes, PU en Sciences de l’éducation, Laboratoire EMA (EA 4507) :

bruno.robbes@cyu.fr

Éducateur – Soignons le milieu ! Avec la pédagogie institutionnelle

Éducateur, revue du syndicat des enseignants Romands vient de publier son numéro 6 avec un dossier intitulé :
Soignons le milieu ! Avec la pédagogie institutionnelle
En quoi les outils développés par la pédagogie institutionnelle (PI) depuis le milieu du siècle dernier sont-ils toujours de circonstance à l’heure où une crise sanitaire mondiale fait vaciller certaines idées de la démocratie ?

Au sommaire :

Page 4 : Soigner le milieu … plutôt que chaque élève mis·e de côté. Olivier Maulini

Page 5 : La pédagogie institutionnelle, en quelques mots… Bruno Robbes

Page 7 : Nous vous parlons depuis La Neuville. Fabienne d’Ortoli & Michel Amram

Page 10 : Mais au fait, c’est QUOI une institution? Jean-Marie Cassagne

Page 12 : «Commencer à penser à sa propre violence» Mireille Cifali

Page 15 : Une école en pédagogie institutionnelle: un projet politique d’école inclusive Dina Borel

lien d’accès : https://www.le-ser.ch/dossier-complet-soignons-le-milieu-avec-la-pedagogie-institutionnelle

Report de la journée du 4 avril “Soigner le milieu. Actualité et fécondité de la pédagogie institutionnelle”

En raison de l’épidémie du Coronavirus COVID-19, l’Université de Genève préconise le report sine die de toutes les manifestations publiques.

Par conséquent, la Rencontres de LIFE « Soigner le milieu. Actualité et fécondité de la pédagogie institutionnelle », qui devait avoir lieu le samedi 4 avril 2020 à l’Université de Genève, est reporté à une date ultérieure, qui sera fixée une fois l’alerte passée.

Merci de diffuser cette information dans vos réseaux.

Bruno Robbes, pour le comité d’organisation